«J’ai été dégarni des éléments commis à ma garde». C’est en ces termes que le président de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, Lwamira Zacharie a alerté la presse, annonçant que les policiers affectés à sa garde ont été rappelés par leur hiérarchie depuis l’après-midi du mardi.
Ce retrait des éléments commis à la garde du numéro un de l’assemblée provinciale, loin d’être un fait anodin à en croire les propos de M. Lwamira, intervient après le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement provincial du Sud-Kivu dirigé par Theo Kasi Ngwabidje.
Lwamira Zacharie déplore surtout, le fait qu’il n’ait pas été mis au courant préalablement. «Je n’ai pas été informé au préalable du motif d’une telle attitude. Le commissaire provincial de la PNC, contacté par l’intermédiaire de mon conseiller juridique, affirme ne pas être au courant d’un tel incident», a ensuite rapporté le président de l’organe délibérant, surpris par la tournure des événements.
«Je viens de me voir dépouillé des éléments commis à ma garde du corps et ceux commis à mon domicile avec une brutalité sans précédent.»
En ce qui concerne la sécurité des députés provinciaux, M. Lwamira a déclaré que pour le moment, la situation sécuritaire de tous les députés provinciaux du Sud-Kivu est «très préoccupante». Le président de l’assemblée nationale a de ce fait demandé une attention particulière de la part des autorités, compte tenu du climat tendu qui s’observe entre l’organe qu’il dirige et l’executif provincial.
Dans le même chapitre, il a indiqué que le siège de l’assemblée provinciale est assiégé par un grand nombre de policiers. selon lui, sans qu’il en ait fait la demande. « Cette situation est en violation de l’article 6 du règlement intérieur de l’Assemblée provinciale, qui stipule qu’aucune autorité administrative, judiciaire, militaire, policière, civile ou politique ne peut exercer ses prérogatives dans l’enceinte de l’Assemblée provinciale sans le consentement écrit du président de cet organe », a rappelé Lwamira Zacharie.
Une motion de censure visant Theo Ngwabidje sera examinée jeudi prochain à l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. Dans ce document, les députés provinciaux reprochent au numéro un de l’exécutif de cette province, la mégestion et l’incompétence.
Ces accusations sont rejetées par les proches de Ngwabidje, qui avancent la thèse d’un complot politique visant à faire partir l’actuel gouverneur, alors que selon eux, il est largement apprécié par la population sud-kivutienne.
Par GABA.T