Les acteurs de la société civile du Sud-Kivu se penchent déjà sur l’après Mission d’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation de la République démocratique du Congo, Monusco.
Lors d’un atelier de réflexion organisé à Bukavu, les acteurs de société civile ont évalué la crise qui a éclaté entre la Monusco et la population dans l’Est de la RDC, au lendemain des manifestations anti-casques bleus organisées dans cette partie du pays.
À l’issue de ces travaux, ces derniers ont à l’unanimité reconnus l’échec de la mission onusienne en ce qui concerne le maintien de la paix en RDC, tout en prenant acte de son retrait effectif et total au plus tard le 30 juin 2024, conformément au plan de transition signé avec le gouvernement.
Pour préparer à bien l’après Monusco dans la partie Est du pays, les responsables des structures de la société civile se sont mis d’accord pour la création d’une commission permettant d’inventorier les actions réussies de la Monusco.
Adrien Zawadi, président du Bureau de coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, qui a procédé à la lecture du compte rendu, a relevé que les résultats qui déboucheront de cette évaluation permettront d’éviter les dérapages après le départ des casque bleus de l’ONU.
« À cet effet, nous mettons en place une commission ad hoc de la société civile pour inventorier l’ensemble des actions réussies de la Monusco, apporter notre avis sur le plan et réfléchir sur les éventuels scénarios, afin de prévenir d’éventuels dérapages après son départ », a t-il fait savoir.
S’agissant des pertes en vies humains et matériels enregistrés lors des récentes manifestations anti-Monusco dans les villes de Goma et Butembo au Nord-Kivu et Uvira dans le Sud-Kivu, les acteurs de la société civile ont demandé au gouvernement congolais de diligenter des enquêtes pour dénicher le rôle et la responsabilité de chacun.
Muprhy Fika