La rentrée scolaire, traditionnellement synonyme d’espoir et de renouveau, s’annonce sous de sombres auspices au Sud-Kivu. En effet, les enseignants, regroupés au sein de différents syndicats, ont décidé à l’unanimité de boycotter la rentrée prévue le 2 septembre prochain. Cette décision radicale est motivée par une revendication salariale pressante : l’obtention d’un salaire mensuel de 500 dollars américains.
Réunis en assemblée générale à Bukavu, les représentants des syndicats; SYNECAT, SYNEP et SYECO ont exprimé leur profonde insatisfaction face aux conditions de travail et, plus particulièrement, au niveau de leur rémunération. Bien que le gouvernement ait annoncé une augmentation de 32 dollars américains, cette mesure est jugée insuffisante pour répondre aux besoins réels des enseignants et à l’inflation galopante.
« Nous ne reprendrons pas les cours tant que nos revendications ne seront pas satisfaites », a déclaré Jacques Cirimwami, secrétaire provincial du SYNECAT. Cette détermination sans faille laisse présager une rentrée scolaire perturbée, au grand dam des élèves et de leurs familles.
Les enseignants du Sud-Kivu ne sont pas les seuls à se mobiliser. Des représentants de tout le pays ont récemment participé à des assises nationales avec la ministre de l’Éducation, Raïssa Malu. Si ces échanges ont permis de mettre en lumière les difficultés du secteur, ils n’ont pas abouti à une solution concrète et immédiate.
Le boycotte de la rentrée scolaire par les enseignants du Sud-Kivu constitue un véritable défi pour les autorités provinciales et nationales. Les conséquences de cette grève pourraient être désastreuses pour le système éducatif, déjà fragilisé par des années de sous-investissement.
CélestinBotoleande