Par GABA.T
La Province du Tanganyika est une province à vocation pastorale, elle a des terres arables où plusieurs cultures peuvent être faites (culture de maïs, arachides, haricots, maniocs, blés, millets, cafés, pommes de terre,…) ; Terres où l’élevage est propice grâce non seulement à la richesse de sa prairie mais aussi à celle de son climat : On peut y élever les chèvres, les vaches, les porcs, chevaux,… Les vestiges de plusieurs bâtiments des sociétés d’élevage de Moba comme Elgyma SARL de Pepa, ONDE de Kansimba en sont les témoignages édifiants.
La Province du Tanganyika était le grenier, sinon la terre nourricière du grand, ancien Katanga : elle approvisionnait en vivres (poissons, maïs, haricots, huile de palme,…) et son chef-lieu, Lubumbashi et ses provinces avoisinantes comme les Kasaï et le grand Kivu.
Aujourd’hui, la Province du Tanganyika, comme la grande majorité des provinces de la République Démocratique du Congo, est l’ombre d’elle-même dans le domaine alimentaire (on y observe même des malnutris), elle s’approvisionne presque en tout des pays voisins tels que la Tanzanie, le Burundi, la Zambie,… À qui revient la faute ? Le sol est toujours là, le climat n’a pas si changé et pourtant la province ne produit plus grand-chose.
D’après plusieurs analystes interrogés, cela serait la conséquence de plusieurs conflits intercommunautaires dont le plus médiatisé est celui des Pygmées-Bantous. Comment voulez-vous que quelqu’un cultive sans grande garantie de récolter ce qu’il a semé, s’interroge l’un d’eux.
Au-delà de ces différents conflits, certains autres analystes fustigent les mauvais états de routes ne permettant pas l’évacuation des produits et le manque d’une bonne politique agricole qui pousse les potentiels agriculteurs à abandonner les champs et à se lancer dans les carrières minières, la politique qui paient mieux et vite.
Il est grand temps que nos politiciens apprennent à développer ou à permettre un bon développement de l’agriculture en luttant contre les maux qui freinent son épanouissement. L’agriculture est le socle d’un Etat stable ; ventre affamé n’a point d’oreille, dit-on.