La capitale tchadienne, Nd’jamena a été secouée par des violents affrontements, le jeudi 20 octobre dernier, entre les manifestations contre la prolongation de la transition et les forces de l’ordre.
Au cours d’un point de presse tenu dans la soirée, le Premier ministre tchadien Saleh Kebzabo a dressé un bilan officiel qui fait état d’au moins 50 morts et plus de 300 personnes blessées dans des affrontements entre policiers et manifestants. Parmi les victimes, les autorités de N’Djamena évoquent la mort des éléments de force de l’ordre.
Face à ces violences, Saleh Kebzabo a décrété un couvre-feu nocturne, soit de 18 heures à 6 heures (heures locales), dans les grandes villes du pays, jusqu’au « rétablissement total de l’ordre ».
Dans son mot, Saleh Kebzabo a vu en ces mouvements de protestations, une tentative de soulèvement armé, de l’opposition, pour prendre le pouvoir. Il a promis que les responsables des violences seront traduits en justice.
Signalons que, des centaines des manifestants sont sorties dans les rues de N’Djamena et dans d’autres grandes villes du pays pour dire non à une transition de 2 ans, avec comme Président de la transition toujours Mahamat Déby, fils du président Idriss Déby décédé en avril 2021.
Par Murphy Fika