Une vive tension est signalée dans la capitale tchadienne, N’Djamena ce jeudi 20 octobre suite à la manifestation de l’opposition qui appelle à une transition rapide vers un régime démocratique non militaire.
Les manifestants ont brûlé des pneus pour bloquer les routes de la capitale et boucler plusieurs quartiers, bravant ainsi la mesure prise par les autorités tchadiennes interdisant cette manifestation.
Les forces de l’ordre déployées sur les lieux ont fait usage des tirs de sommation et de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Aussitôt, des violants affrontements ont éclatés entre la police et les manifestants, à en croire BBC.
D’après la même source, le bilan fait état d’au moins 30 personnes mortes parmi elles, un journaliste et un élément de la police et des dizaine d’autres blessées.
Dans leur fureur, les manifestants ont saccagé et incendié le siège du parti du nouveau Premier ministre tchadien Saleh Kebzabo.
Le vendredi dernier, un nouveau gouvernement d’unité nationale a été formé pour diriger le pays pendant les deux prochaines années jusqu’aux élections avec à sa tête, le président Mahamat Idriss Deby. L’opposition tchadienne avait dénoncé cette prise du pouvoir et a exigé le retour rapide à la démocratie et un changement de gouvernement.
Par Murphy Fika