Dans la nuit du 18 au 19 mai, des tirs nourris ont éclaté près du Palais de la Nation à Kinshasa, siège de la présidence de la République, faisant craindre une tentative de coup d’État. Si cette tentative a été rapidement réprimée par les forces loyalistes, elle a suscité de vives réactions dans la classe politique congolaise.
Prince Epenge, figure de l’opposition congolaise, n’a pas manqué de dénoncer « l’union sacrée » , la coalition au pouvoir suscitée par le président Félix Tshisekedi, le qualificatif de « Titanic qui coule avec son équipage y compris son capitaine » . Pour lui, cette tentative de coup d’État n’est qu’un « stratagème de diversion et de distraction à la Poutine » visant à détourner l’attention du peuple congolais « du chaos actuel ».
Epenge fustige également la gestion de la crise par le président Tshisekedi, l’accusant de vouloir « couler criminellement » le peuple congolais avec l’union sacrée. Il rappelle que « c’est du déjà vu sous Kabila », faisant référence aux multiples crises politiques qui ont émaillé la présidence de Joseph Kabila, précédant de Tshisekedi.
Ces propositions de Prince Epenge illustrent la profonde crise de confiance qui traverse la société congolaise . La tentative de coup d’État, bien que déjouée, a ravivé les tensions et les craintes pour l’avenir du pays.
Célestin Botoleande