Par Gratis Makabi
Dans un communiqué de presse rendu public, ce mardi 26 janvier 2021, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) révèle avoir mené des investigations sur le coût exorbitant des tests Covid19 pratiqués en République Démocratique du Congo par le Secrétariat technique du Comité multisectoriel de riposte.
À en croire ce document, les investigations menées sur terrain par l’ACAJ révèlent non seulement une gestion non transparente des fonds issus des PCR réalisés, mais également une application ondoyante des prescriptions quant à la durée de validité des tests PCR.
« L’ACAJ en voudrait pour preuve le fait que, dans le cadre du suivi sanitaire des milliers de passagers utilisateurs des voies aériennes, les fonctionnaires du Ministère de la Santé et autres commis notamment aux aéroports de Lubumbashi et Kinshasa ont rapporté ne pas perçevoir de prime telle que vantée par le Dr. MUYEMBE en dehors de leurs modiques salaires. Le Ministre National de la Santé a imposé, verbalement et en violation de l’article 93 alinéa 2 de la Constitution, un test PCR à tous les voyageurs en provenance de l’etranger contre le payement de 45 $. Et pourtant, tous les Etats qui ont imposé, à titre exceptionnel un test PCR à l’arrivée, le font gratuitement (La Belgique, la France, les Emirats Arabes Unis,
la Grande Bretagne…) », a indiqué l’ACAJ.
L’ACAJ recommande, en outre, au Ministre National de la Santé, de faire cesser la forfaiture dénoncée au point 4, y diligenter une enquete urgente et sanctionner de manière exemplaire leurs auteurs et complices, d’une part ; et mettre fin au caractère payant du test PCR à l’arrivée pour tout voyageur presentant un certificats de test valide lui délivré par le pays de départ, denoncé au point 6, d’autre part.
Elle recommande, aussi à l’Inspection Générale de Finances (IGF), d’initier une enquête aux
fins de clarifier les conditions de perception et d’affectation des
ressources issues des tests PCR, sur lesquelles pèsent des graves
suspicions de mauvaise gestion et de détournement, et communiquer ses conclusions à la Justice pour des eventuelles poursuites judiciaires.
Pour rappel, dans une récente sortie médiatique, le Dr. Jean-Jacques MUYEMBE, Secrétaire technique du Comité multisectoriel de riposte à la Covid-19 en RDC, a affirmé qu’une partie des ressources était destinée à l’acquisition d’intrants nécessaires dont les réactifs, et qu’une autre était affectée à la rémunération, sous forme de prime, à toutes les parties prenantes intervenant dans la lutte contre la Covid-19.