À la tête d’une structure appelée Task Force, l’ancien chef de guerre Thomas Lubanga est à Bunia, la capitale de la province de l’Ituri, depuis le début de la semaine dernière.
Lors d’un service religieux sur la paix organisé par les confessions religieuses de Bunia, Thomas Lubanga, cet ancien chef du mouvement rebelle Union patriotique du Congo (UPC), devenu parti politique, en a profité pour envoyer un message aux groupes armés locaux actifs dans la province de l’Ituri.
En effet, le Chef de l’État a mandaté Thomas Lubanga pour se rendre dans cette partie du pays afin de sensibiliser les populations à travers la structure appelée Task Force, qui est composée d’autres anciens chefs de guerre tels que Floribert Ndjabu, Pitchou Iribi, Germain Katanga et d’autres leaders d’opinion de l’Ituri.
Devant la foule, l’ancien chef de l’UPC a choisi des termes plus interpellatifs pour s’adresser à ses frères de l’Ituri qui sont en brousse et commettent des exactions contre les civils et les hommes en uniforme.
« C’est vous qui avez mis l’Ituri à feu et à sang. C’est vous qui êtes responsables de la souffrance de milliers de personnes qui peuplent les sites de déplacés, c’est à cause de vos actes que n’importe qui peut cracher sur les Ituriens en les traitant de sauvages et de médiocres, vous avez détruit ce que l’Ituri avait de noble et de valeureux c’est-à-dire l’homme iturien et ses prestiges », a-t-il dit.
Et de poursuivre : « Chers frères, vous avez détruit l’Ituri. Vous ne gagnez rien à tuer vos frères et sœurs et sachez que cette aventure se terminera mal pour vous un jour. Nous vous présentons la main tendue du chef de l’Etat qui nous a envoyés vers vous, saisissez cette main tendue qui sera peut-être une dernière », a insisté M. Lubanga.
La mission de la Task Force, qui soutient le programme de la DDRC-S, permettra d’ouvrir la voie au désarmement et à la démobilisation des différents mouvements armés de l’Ituri, notamment la Codeco avec toutes ses factions, le FPIC et le Zaïre, sans oublier le FRPI, qui est déjà dans le processus de paix depuis février 2020.
Par la Rédaction