L’année 1977, le monde découvre un nouveau génie musical doublé de talent de poète au nom de Koffi Olomide. « Senza Malu Senza » est l’œuvre du déclic d’une somme innombrable de titres que koffi Olomide alors « Étudiant « , va déverser à profusion dans la mare populaire mondiale.
Puis, 1986 fut l’année de tout espoir, quand celui qui se fait appeler Le Mur de Lamentation lançait « le Quartier Latin », et la musique congolaise fut assurée d’une chose, la mélodie d’or enrobée de la poésie romantique, et notre génie musical s’est démarqué dans l’étalage des aspects sur l’amour, car chaque sonorité d’une chanson de Koffi est empreinte d’une part de son âme et surtout, son cœur mis à nu.
La question actuelle est : « Où est passé la grande poésie sentimentale qui nous faisait pleurer en écoutant des mélodies de Koffi Olomide ? Le romantisme exotique de N’gobila, de Koweït rive gauche, de Zéro faute, Classe Tendresse, Vicky, Miss Tutsi, Eputsha, Pomme verte, Babou et tant d’autres s’est-il envolé ?
Ou alors, doit-on affirmer hâtivement que le génie s’est épuisé de son inspiration ? Il continue de larguer des œuvres jusqu’à ce jour. Les derniers titres sont d’ailleurs de l’album « LÉGENDE », œuvre musicale que Le Maitre de Double Demeures vient de disponibiliser dans le marché des disques. Toutefois, le tonus poétique, le jus sucré des mélodies, l’envolée sentimentale tant caractérisée dans la musique Tchatcho s’y soustrait de plus en plus.
Koffi Olomide, tant vénéré pour sa verve oratoire mélodique, sa virtuosité poétique sensuelle, devient méconnaissable en écoutant certains de ses sons. S’est-il actualisé dans la sphère musicale actuelle ?
Des critiques font remonter la diminution du charme poétique de sa musique à « Abracadabra », deuxième album dans lequel intervient Cindy le cœur, dont on accuse à tort d’avoir fait dévier l’ordre concepteur de la musique de Koffi, et du coup l’affaiblissement de son fil d’Ariane, soutiennent quelques sources de votre rédaction.
Aux caprices du génie, causeuses du lethargie d’actions, la psychologie renseigne et préconise le renouvellement d’inspiration au rattachement lié aux sources originelles qui ont servi de déclic à la conception et la création. Faut-il que notre génie s’en saisisse et s’y applique ? nous dirons dans la désolation : adieu au romantisme de la chanson Tchatcho, qui nous à tant fait rêver et pleurer.
Par Yannick Mayele