Par Serge Mavungu
La situation qui a conduit à la déchéance du Bureau de l’Assemblée Nationale a été suivie de près par la Dynamique pour une sortie de crise (Dysoc) de Jean-Pierre Lisanga Bonganga.
Dans sa déclaration, la Dysoc dit prendre acte de cette déchéance et note qu’au terme des
transhumances politiques opérées par bon nombre de députés nationaux , il y a lieu de souligner que l’espace politique est dorénavant composé de trois forces politiques à savoir , l’Union Sacrée dirigée par Félix Tshisekedi , le Front Commun pour le Congo dont l’autorité morale est le Sénateur à vie Joseph Kabila et la coalition Lamuka incarnée par Martin Fayulu, Coordonnateur en exercice de cette coalition.
Elle considère que la majorité aléatoire acquise, pour déchoir le Bureau de l’Assemblée Nationale, est une majorité obtenue suite à la non satisfaction des préoccupations sociales des seuls députés nationaux et non de l’ensemble du Peuple Congolais, ainsi qu’au chantage odieux exercé sur les élus du peuple à qui, on a brandi la menace de dissolution de l’Assemblée nationale.
Cette majorité ,souligne-t-on dans cette déclaration , est donc factice et va, à n’en point douter, se révéler comme une majorité volatile et instable.
» La Dysoc est convaincue que la mise en place de cette majorité parlementaire aléatoire et de chantage n’est pas une solution à la crise qui enchaine notre pays, car cette crise est née du chaos électoral de décembre 2018 qui a généré une majorité fabriquée, et nommée, muée aujourd’hui en majorité aléatoire de chantage et de promesses fallacieuses destinée à soutenir un régime politique qui a fait de la violation de la constitution une règle de gouvernance et qui
veut gérer par défi la RD Congo« , peut-on lire dans cette déclaration de la Dysoc.
En rapport avec les attributions du bureau d’âge de la chambre basse du Parlement , la Dysoc dénonce l’initiative malheureuse du Président de la République , Félix Tshisekedi Tshilombo qui, en violation de la Constitution, voudrait s’adresser au congrès, alors que l’Assemblée Nationale n’a qu’un Bureau d’âge, Bureau provisoire qui n’est pas habilité à convoquer le
Congrès conjointement avec le Bureau définitif du Sénat.
Elle salue à cette occasion, Martin Fayulu Madidi pour sa constance et sa détermination à défendre et à exiger le respect de
la Constitution.
« En tout état de cause, la Dysoc réaffirme que seul le dialogue entre les trois parties prenantes à la crise à savoir : le Président Félix Tshisekedi Tshilombo, le Président Joseph Kabila Kabange et le Président Martin Fayulu Madidi, sous les bons offices des confessions religieuses traditionnelles, avec la facilitation des organisations sous-régionale et de la
communauté internationale, pour l’adoption consensuelle des reformes impératives, constitue la voie idoine de sortie de crise.
Dans cette perspective, la Dysoc soutient la proposition de sortie de crise
portée par le Président Martin Fayulu proposition qui reste une alternative crédible à mettre à contribution, pour nourrir les débats tout au long de ce dialogue », conclut cette déclaration de la Dysoc.