Le secrétaire d’État fédéral Belge, Thomas Dermine, en visite à Kinshasa pour entamer des échanges directs en vue de mettre en œuvre le processus du rapatriement du patrimoine culturel Congolais ayant quitté le pays du temps de la colonisation belge.
« Ce qui est très important, c’est non seulement l’acte moral, l’acte symbolique de redonner finalement au Congo ce qui n’aurait jamais dû être pris. Ce qui était volé par nos ancêtres n’appartient pas à la Belgique et n’aurait jamais dû quitter le Congo et appartient au peuple congolais », a-t-il déclaré le secrétaire d’État fédéral Belge.
À l’en croire, l’approche prônée aujourd’hui par son pays va au-delà de la simple restitution. Les œuvres d’art sont importantes. Mais ce qui est plus important, c’est le dialogue et le processus de réconciliation entre le Congo et la Belgique qui ont un passé commun et parfois un passé trouble qu’il faut pouvoir assumer, regarder en face. Ces discussions sont tout aussi importantes que la restitution de l’objet.
Cependant, les experts congolais insistent sur la préparation logistique. Et non seulement pour réceptionner les pièces qui sont rapatriées mais aussi pour les exposer.
« Si cet endroit est disponible, une main d’oeuvre qualifiée est également disponible, l’autre étape sera d’avoir un projet de développement des musées », s’est-il confié un des artistes plasticiens et chancelier de l’Académie des Beaux-Arts.
Pour rappel, le Chef de l’État Félix Tshisekedi avait annoncé, le vendredi 19 novembre au cours de conseil des ministres, la création de la commission nationale de politique commune sur le rapatriement du patrimoine culturel Congolais. Entre-temps, la Belgique propose notamment la mise sur pied d’une commission mixte composée de façon paritaire des experts des deux pays et ce, dès 2022.
Par Bien-aimée Bosasele