La République démocratique du Congo, RDC, et le Rwanda, pays voisin, ne vivent plus en bon voisinage. Chacun cherche à tirer le drap de son côté.
La RDC ne cesse d’accuser le Rwanda d’être auteur des crimes dans sa partie Est, et de son côté, le Rwanda a, à travers une communication gouvernementale dont la copie est parvenue à notre rédaction le lundi 24 octobre, affirmé que la RDC intensifie des nouvelles attaques contre le M23. À l’en croire, ces attaques sont une violation manifeste des mécanismes de sécurités régionaux, y compris les processus de Nairobi et de Luanda.
Contrairement aux affirmations de Félix Tshisekedi selon lesquelles, la RDC se concentre à la recherche d’une solution diplomatique aux problèmes d’insécurité, le Rwanda pense que, le gouvernement de la RDC est décidé à poursuivre l’escalade militaire.
« En outre, les FARDC continuent d’opérer aux côtés de milices armées irrégulières, dont les FDLR… Le Rwanda réitère son engagement ferme à contribuer à la recherche d’une solution pacifique et durable… », peut-on lire dans cette communication du gouvernement Rwandais.
Pour la petite histoire, la crise actuelle a éclaté en novembre 2021, lorsque le groupe militant Mouvement du 23 mars (M23), en grande partie disparue, a foudroyé des positions militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans les villages de Chanzu et Runyonyi, dans la province du Nord-Kivu, juste à l’ouest des frontières ougandaise et rwandaise. Cela s’est produit le même mois que le déploiement des forces ougandaises dans la province pour poursuivre les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle ougandais qui opère également au Nord-Kivu et en Ituri. En octobre et novembre 2021, l’Ouganda avait été la cible d’attentats-suicides à la bombe que le président Yoweri Museveni avait imputé aux ADF.
En mars 2022, le M23 s’était emparé des parties importantes du territoire de Rutshuru, à la frontière de l’Ouganda et du Rwanda. En mai, ils ont envahi la base militaire de Rumangabo, la plus grande installation militaire des FARDC au Nord-Kivu. Ils ont ensuite poussé vers le sud en direction de la capitale provinciale, Goma, et à travers la ville frontalière rwandaise de Gisenyi. En juin, une autre branche du M23 opérant plus au nord a envahi la ville frontalière de Bunagana, forçant les soldats congolais à fuir en Ouganda.
Par la Rédaction