Le gouvernement congolais se mord les doigts d’avoir adhéré la RDC à l’organisation régionale de la Communauté d’Afrique des États de l’Est (EAC).
Peu avant cette intégration dans l’EAC, l’opposition politique congolaise avait formellement averti les gouvernants de ne prendre aucun choix hasardeux allant dans le sens de faire adhérer le pays à cette organisation composée d’États membres hostiles à la RDC.
En effet, le gouvernement de la république avait, à l’époque, fait la sourde oreille à ces critiques et observations de la plateforme politique chère à Joseph Kabila, qui pourtant a le mérite d’avor été aux affaires durant 18 ans.
En pleine euphorie et conduit par une émotion grégaire, le gouvernement a ratifié le traité d’adhésion à l’EAC malgré les appels au refus lancé par l’opposition et certains mouvements citoyens.
«On ne nous écoute jamais. Nous étions contre l’adhésion précipitée à la Communauté de l’EAC, car Il fallait mettre des gardes fous», se remémore encore la Sénatrice Francine Muyumba, qui devant le ministère des Affaires étrangères, Christophe Lutundala, avait pris sa position sur cette force d’interposition en RDC.
Cela n’a jamais estompé le gouvernement congolais quant à sa détermination de faire son entrée dans cette organisation régionale aux intérêts opposés avec ceux de la RDC.
«Hélas», regrette la Kabiliste et cadre au sein du Front Commun pour le Congo, qui estime, après analyse bien entendu, que «nous sommes face à un pouvoir qui ne comprend rien, mais donne l’impression de tout comprendre», a-t-elle lâché sur un ton rugissant à la fois révoltant.
A ce stade, l’armée de l’EAC dont les troupes ont été déployées à l’Est de la RDC, se révèlent être de mèche avec le pilleur des ressources minières de la RDC par biais d’une guerre dite asymétrique, qui a duré plus de 25 ans. Cela permet à Francine Muyumba de conclure que seul «le temps est un excellent juge». Qui a raison d’avoir tort, qui a tort d’avoir raison ? La question est très ouverte. A chacun d’y répondre selon le niveau de son appréhension de la problématique sécuritaire sur terrain.
Par Gédéon ATIBU