Le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a ouvert vendredi 13 octobre, à la prison centrale de Makala, le procès du journaliste Stanislas Bujakera Tshiamala. L’audience, initialement prévue pour durer une journée, a été renvoyée au vendredi 20 octobre.
À la demande de la défense qui souhaite se rapprocher du dossier, le tribunal a décidé de donner plus de temps aux parties pour préparer leurs arguments.
Les préventions mises à charge du journaliste lui ont été signifiées. Il est accusé de « contrefaçon et falsification du sceau du département de sécurité intérieure de l’ANR », « usage du sceau contrefait en l’opposant au rapport relatif à l’assassinat du député et ancien ministre Chérubin Okende », « intention frauduleuse ou à dessein de nuire en utilisant du faux » et « propagation sciemment de faux bruits ».
Lors de l’audience, le ministère public a déclaré qu’il poursuivait un « fauteur de troubles » et non un journaliste. Une déclaration qui a été vivement contestée par la défense.
« C’est une fuite en avant. Le ministère public ne nous dit pas quand notre client s’est délesté de sa qualité de journaliste », s’est opposé maître Mushize, avocat conseil du prévenu.
Me Mushizi a également dénoncé l’irrégularité de la détention du journaliste, qui est incarcéré depuis plus d’un mois.
« Sa détention est irrégulière. L’ordonnance qui confirme cette détention pour quinze jours est à ce jour fort clause. Le délai de 15 jours est largement dépassé « , a fait remarquer me Mushize.
La décision du tribunal de renvoyer l’audience est un coup dur pour la défense, qui espérait obtenir la libération provisoire de son client. Le procès se poursuivra le vendredi 20 octobre.
Célestin Botoleande