Dans son dernier réquisitoire, l’ex- ministre des droits humains, Marie- Ange Mushobekwa voit en la famille politique de Félix Tshisekedi une nouvelle forme d’aristocratie, méprisant dans ses politiques publiques l’amélioration des conditions sociales du peuple congolais.
Elle décrypte les raisons de cet échec. En effet, depuis plusieurs années, le pays fait face à une insécurité grandissante, à l’inflation économique et à la pauvreté. « En plus de tous ces maux, ils ont rajouté le tribalisme, la xénophobie, la division, les injustices et la terreur pour faire taire toutes les oppositions », affirme la députée nationale invalidée depuis juin 2022 par l’Assemblée nationale pour avoir levé le ton contre les injustices et le mode de gouvernance instauré qui a dépossédé l’Assemblée nationale et les Assemblées provinciales de leurs attributs en ce sens qu’elles sont devenues des caisses de résonance «d’un gouvernement irresponsable.»
En 2022, la Présidente du MCN a dû payer le lourd tribut en étant parmi des députés d’Opposition persécutés jusqu’au bout par le régime. «Dans leur puissance provisoire, ils avaient décidé d’invalider injustement certains députés; d’autres avaient été conduits en prison injustement ; un autre avait été lâchement assassiné apparemment par un fantôme qu’on a toujours pas retrouvé six mois plus tard», dénonce ce membre du bureau politique du Front Commun pour le Congo (FCC)
Ceci dit, l’élue de Kabare dans le Sud-Kivu s’attend à ce que le peuple congolais inflige une sanction toujours mémorable au régime Tshisekedi.
«… ils ont étouffé le parlement (le piètre de toute l’histoire de la RDC). Mais hélas !!! Heureusement qu’ils n’ont pas réussi à étouffer ni à stopper le temps qui continue à avancer. La fin de leur mandat est enfin arrivé et ils sont obligés d’affronter en live, douloureusement et dans la désillusion totale à leur invalidation directe, juste, et sans appel par le peuple souverain… Fatigué par des promesses non tenues. Le puissant peuple congolais est décidé et déterminé à repartir à zéro pour recouvrer sa dignité et sa liberté confisquées par un petit groupe de personnes sans cœur », a-t-elle indiqué dans un message sur son compte Twitter X.
Spectatrice de ce processus électoral qu’elle juge corrompu, M-A. Mushobekwa est convaincue que «la majorité silencieuse en a marre avec une CENI qui demeure dans le déni de la réalité, dans le mensonge et la tricherie, la manipulation», a-t-elle ajouté.
Soulignons, qu’avec les élections qui pointent à l’horizon, la République démocratique du Congo est donc à la croisée des chemins ou bien elle prend la route de la paix ou bien la route déjà fréquentée de la force aveugle indigne de notre civilisation.
Par Gédéon ATIBU