La question de la sécurité du parc des Virunga qui est un patrimoine mondial, a été épinglé par la ministre d’État en charge de l’environnement et du développement durable, Eve Bazaiba, le dimanche 3 décembre lors du panel « initiative internationale d’approfondissement du droit pour le climat ».
Ève Bazaiba était la Représentante du président de la République à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui se tient à Dubai (COP 28) et qui a tablé sur la situation des crimes environnementaux perpétrés par les braconniers et par les terroristes.
« Le parc des Virunga est aire protégée patrimoine mondial de l’UNESCO. Comment expliquez que ce parc est aujourd’hui le sanctuaire des groupes armés incontrôlés mais on laisse la responsabilité à la RDC seule de faire face », a-t-elle dénoncé.
La ministre de l’environnement s’est étonnée que l’ONU fasse croire que le M23 qui a installé ses bases en plein parc des Virunga est bien équipé que les casques bleus.
« Bientôt ça fera 30 ans depuis que la RDC fait face aux terroristes. Ceci a commencé lorsque l’ONU nous a demandé d’ouvrir un couloir humanitaire. Les génocidaires en avaient profité pour entrer dans notre pays. Du coup, la RDC est devenue le sanctuaire des groupes armés incontrôlés qui détruisent l’environnement et les écosystèmes. Chose étonnante, les Nations unies disent aujourd’hui que les terroristes ont des armes performantes plus que les casques bleus. Franchement ça nous dépasse », a-t-elle poursuivi.
A l’en croire, des rencontres comme la COP 28, sont des moments appropriés pour dénoncer la destruction de la biodiversité en RDC.
« On a toujours cherché des espaces comme ça pour dénoncer le silence face à la destruction de la biodiversité dans notre pays. Au nom du gouvernement congolais, nous avons remis un tableau de la biodiversité de notre pays. Le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur des Emirats arabes unis a promis de porter la question », a ajouté la ministre d’État.
Par Kevin Muteba