La République Démocratique du Congo assume officiellement depuis ce vendredi 21 avril, la présidence du groupe des ambassadeurs de la SADC à Bruxelles, pour la période d’août 2022 à août 2023.
Au cours de la cérémonie de son investiture, les crises humanitaire et sécuritaire dans la région australe de l’Afrique avaient constitué l’essentiel de l’intervention de l’ambassadeur de la RDC, Christian Ndongala Nkuku, nouveau président du groupe des ambassadeurs de la SADC.
« En effet, en mars de cette année, le cyclone Freddy a frappé la partie sud-est de l’Afrique. Ce fut une tempête d’extrême violence. Des centaines de citoyens de notre communauté ont perdu la vie à la suite de cet événement climatique qui a aussi causé des centaines de milliers de déplacés », a déclaré M. Christian Ndongala Nkuku.
Le représentant de la RDC, qui a succédé à son homologue du Malawi, a cité la tempête qui s’est abattue le 12 mars, au Malawi, causant la mort de plus de 670 personnes. Au Mozambique, le même mois, le cyclone a causé la mort de 165 personnes et plus de 50.000 déplacés.
Concernant la situation sécuritaire, M. Ndongala est revenu sur le conflit qui secoue l’Est de la RDC, provoqué par les terroristes du M23 et la multitude d’autres groupes armés, qui continuent d’infliger des souffrances intolérables à la population civile.
« C’est dans ce contexte que la République démocratique du Congo a tendu la main à la SADC pour obtenir de l’aide dans le rétablissement de la paix à l’Est du pays », a poursuivi le diplomate congolais, en expliquant que « la prise de cette décision découle de la lenteur des progrès qui a été faite par les forces de la Communauté de l’Afrique de l’Est ».
Il a fait savoir que, selon les estimations, depuis 1996, la guerre en République Démocratique du Congo a fait plus de 10 millions de morts et est la plus meurtrière depuis la seconde Guerre mondiale. « Il est plus qu’urgent pour la communauté internationale d’y mettre fin », a-t-il souligné.
M. Christian Ndongala a aussi relevé que le conflit actuel dans l’est de la RDC pourrait agir comme une poudrière, enflammant la région des Grands Lacs, en prévenant que cette détonation pourrait engloutir le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi. « Ignorer ce conflit aujourd’hui pourrait conduire à l’avenir à une instabilité massive en Afrique Centrale, Orientale et Australe », a-t-il conclu.
Bien-Aimée BOSASELE