L’annonce de pourparlers directs entre Kinshasa et le M23 à Luanda, sous l’égide de João Lourenço, a suscité des réactions en chaîne. Martin Fayulu, figure de proue de l’opposition, a emboîté le pas des églises catholique et protestante, saluant l’engagement du président angolais pour une « solution durable ». « Une empreinte indélébile », a-t-il souligné, remerciant également les autres chefs d’État africains pour leur soutien.
Cependant, Fayulu n’a pas renoncé à son « processus de Kinshasa », porté par la CENCO et l’ECC, qu’il considère comme crucial pour s’attaquer aux racines de la crise. Un appel à la mobilisation générale, alors que Kinshasa, par la voix de Tina Salama, campe sur la résolution 2773 de l’ONU, condamnant le soutien rwandais au M23 et exigeant son retrait.
L’AFC, de son côté, pose des préalables, exigeant une prise de position claire de Félix Tshisekedi. Luanda devient ainsi le théâtre d’une intense activité diplomatique, où les espoirs de paix se heurtent aux réalités du terrain et aux divergences stratégiques.
Célestin Botoleande