L’Inspection Générale des Finances (IGF) a publié un rapport dont une copie est parvenue à objectif-infos.cd ce 27 novembre 2023, dans lequel elle recommande une série de mesures pour lutter contre la corruption dans l’Enseignement Supérieur en République démocratique du Congo.

Parmi les recommandations les plus importantes figurent ; le respect scrupuleux des dispositions des textes régissant l’enseignement supérieur et universitaire en ce qui concerne la nomination du recteur ou du directeur général ainsi que la désignation de l’administrateur du budget ; le diligentement d’une mission complémentaire en collaboration avec les inspecteurs judiciaires de parquet auprès d’Afriland First Bank pour tirer au clair le prêt contracté par l’Université pédagogique nationale (UPN) auprès de cette banque ; l’interdiction formelle de perception des frais non prévus ni par des textes légaux ni contenus dans les instructions du ministre de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU); la révision de la convention de janvier 2010 relative à la gestion des indemnités de transport pour le personnel ; le remboursement par les membres du comité de gestion de tous les avantages indument perçus par eux ; l’exigence pour toute sortie de fonds, de l’existence des pièces justificatives ; la fixation par le gouvernement par le biais du ministre de l’ESU, des barèmes des rémunérations des mandataires des établissements d’enseignement supérieur publics.
L’IGF souligne que ces mesures sont nécessaires pour mettre fin à la corruption et aux malversations financières qui gangrènent l’enseignement supérieur congolais.
Le rapport de l’IGF fait suite à une mission d’audit menée par l’institution dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur publics. L’audit a révélé de graves irrégularités, notamment des détournements de fonds publics, des recrutements fictifs et des pratiques de népotisme.
Les recommandations de l’IGF sont saluées par la population congolaise, qui espère que ces mesures permettront de mettre fin à la corruption dans l’enseignement supérieur et d’améliorer la qualité de l’éducation.
Célestin Botoleande