Le monde célèbre chaque année en la date du 17 mai, la journée mondiale contre l’hypertension artérielle. Ladite journée vise à attirer l’attention du public sur l’importance de l’hypertension et la gravité de ses complications médicales en vue de fournir de l’information sur sa prévention, sa détection et son traitement.
En effet, étant un facteur de risque cardiovasculaire, l’hypertension artérielle est combattue ce 17 mai afin de sensibiliser le plus grand nombre sur cette pathologie qui constitue un problème majeur de santé publique selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Pour ce faire, le thème retenu pour cette année 2023 est : « Cette année encore, je prends ma tension en photo ». Un message qui a pour objectif, inciter tout individu à contrôler sa tension artérielle régulièrement.
Cependant, bien que longtemps silencieuse, l’hypertension artérielle peut entraîner des complications très graves notamment des infarctus et des attaques cérébrales. L’hypertension artérielle est causé par la force du sang contre les parois des vaisseaux sanguins et est trop élevée. Par conséquent, l’hypertension artérielle peut endommager des organes vitaux comme le coeur, le cerveau ou les reins.
Notons que le nombre des cas vivant sous l’hypertension est d’environ un milliard de personnes qui souffrent dans le monde (40 % dans les pays occidentaux et 60 % dans les pays en voie de développement). Selon l’OMS, malgré que d’ici 2025, à cause du vieillissement de la population et de l’évolution du mode de vie qui favorise l’obésité et la sédentarité nous compterons 1,5 milliards de malades.
D’après une étude menée par le CFLHTA et la Sofres, il y aurait 14,4 millions de Français hypertendus et seulement 7,6 millions de malades traités. Une large majorité de ces hypertendus traités (70 %) ont plus de 60 ans. Mais il reste ainsi 6,8 millions de la population de plus de 35 ans qui sont hypertendus mais n’ont pas été dépistés ou ne sont pas suivi.
Parmi ces malades qui s’ignorent, certaines catégories de personnes sont particulièrement à risque dont en âge moyennant de 35 à 55 ans, 42 % ne connaissent pas leurs chiffres de tension. D’où, l’hypertension non traitée est plus fréquente chez les hommes.
Ainsi, cette affection est une des
rares pathologies cardiovasculaires pour laquelle les hommes de moins de 55 ans sont clairement moins bien pris en charge que les femmes.
Gérer l’hypertension de nos jours et la tension artérielle est possible grâce à des appareils d’auto mesure, à condition de valider ces appareils qui permettent de passer outre le phénomène de l’hypertension blouse blanche (pression élevée au cabinet médical et normale au domicile) et l’hypertension retardée (l’inverse).
Actuellement, 4 millions des dispositifs sont utilisés dans le monde dans plusieurs pays notamment des hypertendus traités possède un appareil à domicile, 18 % l’utilisent régulièrement (au moins une fois par mois ); 10 % seulement ont acheté cette appareil sur les conseils de leur médecin.
Cette technique reste donc trop peu utilisée et insuffisamment conseillée par les médecins, même si depuis quelques années, on note une nette amélioration.
En RDC, 30% de la population souffre d’hypertension artérielle, dont 1 congolais sur 3 serait hypertendu d’après le Programme national des maladies cardiovasculaires (PNMCV).
Il est donc clair que l’HTA est un problème de santé publique majeure pour le pays et nous devons relever ce défis, afin que ceci ne soit un problème qui est là pour rester. C’est donc la raison pour laquelle HPP-Congo souhaite en faire un véritable écho dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’hypertension artérielle, commémorée le 17 mai de chaque année depuis 2005.
Gracia KAKELA